Le commissaire-priseur est chargé de procéder à l'inventaire, à l'expertise de biens meubles comme des objets d'art, du mobilier et des véhicules, puis d'organiser et de diriger des ventes aux enchères.

La vente aux enchères publiques permet l'établissement du juste prix par la confrontation transparente entre l'offre et la demande.

À savoir que les biens immobiliers relèvent des attributions des notaires.

Le commissaire-priseur judiciaire est un officier ministériel qui accomplit un acte civil. Il prête serment devant le Tribunal de Grande Instance.

 Suite à l'ordonnance No2016-728 du 2 juin 2016, prise en application de la loi Macron du 6/08/2015, la profession de commissaire-priseur va progressivement fusionner avec la profession d'huissier de justice. En conséquence, ces officiers ministériels auront le statut unique de "commissaire de justice" à compter du 1er juillet 2022.

 Il convient de faire la différence entre la vente volontaire et la vente judiciaire :

Dans le cadre d'une vente volontaire, les lots sont délibérément confiés au commissaire-priseur qui exerce au sein de sociétés de ventes volontaires. Ils sont en charge de l'expertise des biens mobiliers proposés librement par un vendeur puis de la vente aux enchères publiques.

Tandis qu'une vente aux enchères judiciaire est le fruit d'une saisie judiciaire contrainte, de mises en liquidations ou de divorces contentieux.

La plupart des commissaires-priseurs exercent la double activité : vente volontaire et vente judiciaire; et les ventes se déroulent le plus souvent à l'hôtel Drouot à Paris et à l'hôtel des ventes en région.

Lorsqu'il a en charge la vente d'objets de valeur (meubles, tableaux, argenterie, livres), il intervient en amont de la vente : il expertise les biens mis en vente et organise éventuellement des expositions pour les présenter. Il gère aussi la constitution des catalogues et évalue le prix de chaque objet.

Le métier requiert donc, à la fois une connaissance pointue du marché de l'art, une passion des objets, et un certain sens de la mise en scène qui lui permet de présenter physiquement et oralement chacun des objets mis en vente.
La plupart des commissaires priseurs se spécialisent, soit dans un type d'objet, soit sur une période de l'Histoire.

Pour pouvoir s'inscrire à l'examen d'accès au stage de commissaire-priseur, deux diplômes sont requis : l'un en droit et l'autre en histoire de l'art, en archéologie, en arts plastiques ou en arts appliqués.

L'un de ces diplômes universitaires doit être au moins une Licence, et l'autre un bac+2 minimum. Seule l'université Paris 1 propose une double licence, et l'Ecole du Louvre fait autorité dans l'histoire de l'art. S'ensuivent deux années de stages, entrecoupées de sessions d'enseignements théoriques et pratiques dispensés par l'Ecole du Louvre et l'ESCP Europe.

Enfin, un dernier examen, non obligatoire mais néanmoins indispensable pour diriger des enchères judiciaires. Le commissaire-priseur judiciaire effectue des expertises pour les tribunaux, participe aux liquidations judiciaires et mène les ventes des biens saisis par les huissiers. Ce sont toutes des activités très réglementées. Ses revenus dépendent des inventaires réalisés et du montant des ventes, sur lesquelles il prélève un pourcentage, fixé par décret.

Par ailleurs, le décret du 23 février 2018 prévoit, une formation obligatoire de 80 heures pour les commissaires-priseurs judiciaires.

Après des années de ventes aux enchères, le commissaire-priseur peut devenir associé d'une maison de vente ou expert d'art.